C'est nous,
les sœurs d'une famille qui semble si
compliquée, mais c'est nous.
Nous sommes ces filles qui avons
bataillé chacune à notre échelle.
Qui peut savoir ce que l'autre a vécu
?
Laquelle a pu s'en sortir et ne plus
regarder derrière elle ? Aucune ?
Nous sommes ces six filles-là ;
celle qui n'est plus, la dernière de cette fratrie, comptera
toujours pour nous. Vingt ans de deuil, mais que signifie mourir
puisque ton absence demeure ?
Et toi, mon aînée, je t'ai souvent
pleurée, ton parcours fut chaotique mais comme tu t'es débrouillée,
je le répète : tu as réussi,
Je suis en admiration devant cet
acharnement et si on ne te le dit pas assez, on t'aime, la belle
libanaise, la belle à la chevelure romanesque, je salue ton courage
d'avoir réalisé ton rêve, et je t'avoue comme je t'en ai voulu
d'être partie si loin, tu manques à nos vies, mais sache que tu as
tout mon respect.
La femme d'affaires, c'est la plus
jeune. Tu as su construire ton univers, je sais que derrière ce
caractère parfois irritant se cache une fille qui s'est barricadée,
mais on fait semblant de ne pas le savoir et on se heurte avec toi de
temps en temps.
Puis, dans chaque famille, il y a une
grande sœur, celle qui seconde sa mère, mais toi tu fus une mère
par procuration.
On sait que tu as porté durant de
longue années un lourd fardeau et je te rends hommage. Et si tu
devais le refaire je te demanderais de devenir juste notre sœur, de
lâcher les valises pour qu'aujourd'hui tu puisses vivre une autre
vie.
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