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dimanche 29 novembre 2020

Devoir de mémoire : la violence carcérale en trois exemples, par Marcus

 Il y a des moments que l'on ne peut oublier.  Il m'est difficile à vous les décrire car je sais qu'inévitablement mes nuits seront courtes. 

Pourtant, c'est un devoir de mémoire qu'il faut à tout prix divulguer pour ne plus voir de pareils comportements. 

Le premier sujet démarre avec ce jeune mécontent parce qu'il est passé plus de seize heure et qu'il n'a pas reçu sa cantine, et nous sommes vendredi ! Il demande avec insistance à voir un chef de quartier. Pour toute réponse, on lui envoit l'équipe de choc !  Une dizaine d'hommes, matraque en main, débarquent sur le niveau, les autres gardiens des autres niveaux sont requis, non pas pour aider leurs collègues  mais, pour se placer devant les œilletons pour cacher la scène qui s'ensuit. 

Dans le deuxième exemple, c'est encore plus insignifiant. Il est sept heures, on amène le déjeuner. Deux gardiens ouvrent les portes, discutant entre eux. L'un dit à l'autre " aujourd'hui, on va saquer dedans! ". De fait, les fouilles de cellules commencent après le service déjeuner. Ce jour-là tous les cachots furent occupés, coïncidence me direz-vous. 

Dans le troisième exemple, nous sombrons dans l'absolu ; un détenu de la tour pique une crise de nerf dans sa cellule. Il s'y trouve seul ne menaçant personne puisqu'il y est enfermé. Les gardiens décident de le calmer en vidant un extincteur par l'orifice servant à servir le courrier. Le résultat escompté est pire, la lance d'incendie remplacera l'extincteur. L'équipe de choc fera le reste, à savoir, une entrée en force et à étouffer le détenu. Les gardiens diront qu'ils sont intervenus parce que Henry Charlet démolissait sa cellule! Henry est mort pour cela. Pour ceux qui ne savent ce qu'est une cellule de Lantin, je vous envoie une photo. 

Il me reste un fait à raconter. Ce fait se déroula au sein de la prison de Mons dans les années 2007. Des gardiens et une gardienne en proie d'ennui sans- doute, ne trouvèrent rien de mieux qu'à mettre des détenus attachés en laisse et à poil au milieu de l'aile puis à les obliger à manger  des morceaux de sucres jetés au sol sans l'aide des mains. La scène fut filmée puis diffusée sur les réseaux sociaux, ce qui leurs valurent une comparution devant le tribunal de Mons le 26 juin 2008. L'indifférence aurait été d'ignorer toutes ces choses mais ma mémoire ressurgit avec mon enfance tumultueuse où personne ne voyait rien et laissait faire. 

Ce 26 juin 2008, je me suis donc rendu devant le palais de justice traînant un mannequin ressemblant à un prisonnier pour ainsi montrer au peuple bienveillant, les dérives du système et ma désapprobation. La RTBF retransmit mon passage au journal du treize heures. 

 Contre la mort d'Evrard Chavez , dans le documentaire " Qui prier pour oublier ", vous  verrez quatre "anciens "devant le palais de justice de Liège, face à quatre-vingt gardiens, afin que pareilles choses ne se reproduisent. 

Ma nuit va être longue encore.

A+ Marcus

Post scriptum

Le temps fait son oeuvre des blessures passées. Ainsi, je ne suis pas rentré dans l'histoire de Sofie T ; une mère de deux enfants originaire de Quaregnon, décédée dans un des cachots de Lantin. Tout comme je n'ai abordé la mort par pendaison en 2001 d'un gamin de seize ans à la prison de Verviers.

J'ai évidemment tort d'écrire que le temps fait son oeuvre . Si j' y pense encore, avec vingt années écoulées, c'est une contradiction impardonnable. En t'écrivant ce vécu sur ces absurdités humaines, mes mains tremblent. 

Je te disais dernièrement que jamais, jamais je ne me rendrais à Auschwitz. Parce que je sais que ses murs, après plus de quatre-vingts ans parlent encore et je n'en reviendrais vivant. Nous sommes dans ' l'insoutenable ", je m'arrête .









lundi 30 mars 2020

Le CCSP (Le Conseil central de surveillance pénitentiaire) : Appel au gouvernement à renforcer d’urgence les mesures sanitaires et humanitaires

Marc Nève, président du CCSP
Communiqué
Prisons : le Gouvernement appelé à renforcer d’urgence les mesures sanitaires et humanitaires
Le Conseil central de surveillance pénitentiaire et les Commissions de surveillance qu’il organise, soutient et coordonne, a pour mission, d’exercer jour après jour un contrôle indépendant sur les prisons, sur le traitement réservé aux détenus et sur le respect des règles les concernant. Pour l’heure, les Commissions de surveillance sont hélas provisoirement empêchées de poursuivre pleinement leur mission. La situation au sein des prisons reste néanmoins suivie de près et c’est dans ce contexte qu’intervient ce communiqué qui entend aussi soutenir les efforts des directions et du personnel en charge d’un service essentiel.
La situation au sein des prisons est de plus en plus difficile. Difficile à l’extérieur, le confinement est presque impossible en prison. Il risque en effet, à tout moment, d’accroître fortement les tensions et de déclencher des incidents voire des émeutes. En plus des réels efforts déployés par l’administration pénitentiaire, les directions et le personnel, il est essentiel de prendre d’autres initiatives.
Dans des établissements surpeuplés, parfois insalubres, les mesures de prévention et de prise en charge sont inapplicables. Face au risque de crise sanitaire et sécuritaire, il est aujourd’hui urgent, de réduire drastiquement le nombre de personnes détenues.
C’est dans cette perspective que le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (Conseil de l’Europe) a diffusé une déclaration de principes relative au traitement des personnes privées de liberté dans le contexte de la pandémie de coronavirus et mettant en évidence que « des efforts concertés devraient être mis en œuvre par toutes les autorités compétentes pour recourir à des mesures de substitution à la privation de liberté » (disponible via le site www.ccsp.be). Des recommandations du même type ont été mises en évidence également par le SPT (Sous-comité pour la Prévention de la Torture – ONU) (également disponible via le site www.ccsp.be ).
Il est indispensable de recommander de réduire la population pénale à un niveau qui ne soit pas supérieur à la capacité d’accueil de chaque prison en proposant, adoptant ou suscitant toute mesure utile pour limiter drastiquement les entrées et favoriser les sorties de prison.
Pour limiter à un strict minimum les nouvelles incarcérations, d’un côté, il faut continuer, comme l’envisagent déjà de nombreux juges d’instructions, de libérer sous conditions les personnes en détention préventive. D’un autre côté, il est tout aussi essentiel de surseoir à la mise à exécution des peines d’emprisonnement. Enfin, et dans le même temps, il faut impérativement faire sortir de prison toutes les personnes qui peuvent l’être. Il est essentiel de se donner les moyens en vue de multiplier les modalités pour anticiper la libération des personnes susceptibles d’être libérées avant terme, libérer provisoirement pour raison médicale les personnes les plus vulnérables, etc. D’autres dispositions exceptionnelles pourraient par ailleurs être prises en plus de ces mesures telles qu’une grâce collective. Et à cet égard, l’initiative ministérielle visant à l’octroi de congés pénitentiaires prolongés n’est pas une solution réaliste dès lors que ces congés ne font qu’interrompre la peine et déplacent le problème.
Dans la prison, il est tout aussi essentiel de multiplier les initiatives, telles que par exemple
- Faute de visite des familles et faute de disposer des moyens pour organiser des communications par vidéoconférence, accorder l'accès au téléphone à titre gratuit pendant toute la durée de l’interdiction de visites ;
- Accorder une indemnisation ou une compensation raisonnable aux personnes détenues privées de travail ou leur faciliter l'accès à la caisse d’entraide s'ils sont indigents ;
- Veiller à ce que les personnes détenues et le personnel pénitentiaire aient accès, en suffisance, aux produits d’hygiène (savon et papier) en vue de respecter les consignes préventives ainsi qu’à un accès régulier à l’eau courante ;
- Veiller à l’approvisionnement régulier et suffisant des cantines (cette absence a déjà provoqué un certain nombre d’incidents) ;
- En vue de compenser l’accès très limité à la promenade et l’absence d’activités, promouvoir la mise en place d’un régime communautaire (régime de « portes ouvertes ») reposant sur strict respect des mesures de distanciation et d’hygiène par les personnes détenues et le personnel pénitentiaire.
- Ne pas perdre de vue la situation des internés pour lesquels des initiatives spécifiques doivent aussi pouvoir être envisagées.
Et, pour terminer, rappelons encore que l’emprisonnement constitue un risque sanitaire qui met aujourd’hui en danger la vie de ceux qui y sont condamnés et de ceux qui les accompagnent.
Marc Nève, Président,
Conseil Central de Surveillance Pénitentiaire - Centrale Toezichtsraad voor het Gevangeniswezen
Rue de Louvain 48/2, 1000 Bruxelles - Leuvenseweg,48/2, 1000 Brussel

dimanche 22 mars 2020

L'association d'ex-détenus "eran, eraus ... an elo?" demande au ministre de la justice luxembourgeoise des mesures pour limiter les conséquences du COVID-19 dans les prisons (en luxembourgeois, français et allemand)

eran, eraus … an elo ? 
9a boulevard prince Henri 
1724 Luxembourg eran_eraus_an_elo@yahoo.com 



Etat de crise … och am Prisong! 


Mir wëllen hei keng onnéideg Panik verbreeden, mir mengen awer, dass dëse spezielle Moment vum COVID19 nach méi staark am Prisong muss berécksiichtegt ginn. An eisen Nopeschlänner gi sech am Moment ganz vill Gedanken em d’Situatioun vun de Prisonéier gemaach a mir wëllen, dass och hei zu Lëtzebuerg déi richteg Mesurë geholl ginn. 

Interne Mesuren am Prisong: 
  
Et si jo schonns puer Mesurë getraff gi vun der Administration pénitentiaire déi jo och an de Communiquéë vum 13/03/20 a vum 18/03/20 matgedeelt goufen. 

Am Groussen am ganze begréisse mir dës Mesuren déi getraff gi sinn. Trotzdeem wëlle mir bëssi méi am Detail op d’Konsequenze vun dëse Mesuren agoen. 

Ee vun de Problemer, deen sech stellt ass, dass eng grouss Zuel vu Prisonéier vun elo un wäert ganz isoléiert musse liewen : keng Aarbecht, kee Sport, keng Visitten, usw. 

An deem Kontext begréisse mir et ausdrécklech dass d’Salairë wieder bezuelt gi an all deenen Ateliere wou elo net méi dierf geschafft ginn. 

Mir begréisse och besonnesch déi Mesure déi ergraff gi si fir dass d’Prisonéier iwwert Skype de Kontakt mat hire Famillje kënne weiderfeiere – well awer soss keng Visitte méi méiglech sinn a bestëmmt och net all Familljemember Skype doheem huet, fuerdere mir, dass d’Telefonéieren esou laang gratis ass, bis dass d’Visiten erem erlaabt gin. Daat fuerdert och déi franzéisch ‘Contrôleur général des lieux de privation de Liberté’ an engem Communiqué vum 17/03/20 : ‘ (…) la gratuité du téléphone pendant la période de la crise sanitaire’. 

Dës extrem Situatioun, gekoppelt mat der Angscht fir den COVID-19 ze kréien, dréckt natierlech op d’Stëmmung vun den Prisonéier. Et ass also am Moment wichteg fir déi richteg Moossnamen ze ergräifen an déi och richteg ze kommunizéieren. 

Mir sinn zwar nach (hoffentlech) weit vun italienesche Verhältnisser ewech, mee an engem Spiegel Artikel  heescht et : ‚ (…) Denn was passieren kann, wenn Gefangene mit den Maßnahmen nicht einverstanden sind, zeigte sich jüngst in Italien. Dort starben bei Gefängnisrevolten mindestens sechs Menschen – zuvor war verkündet worden, dass die Insassen keinen Besuch von Angehörigen mehr empfangen dürften.‘ 

Wéi d’Situatioun am Moment am Prisong ass, spigelt sech gutt am folgendem Dokument zréck : Communiqué commun du 17/03/20 de 5 associations  : ‘Si le confinement imposé à la population générale peut être en partie adouci par les moyens de communication moderne, rappelons que les détenus ne peuvent utiliser Internet et ont un accès restreint au téléphone : pour eux – la grande majorité – qui ne bénéficient pas encore d’un téléphone fixe en cellule, ils dépendent du personnel pénitentiaire pour accéder aux cabines 
  
placées sur les coursives ; et pour tous, ces appels ont un coût important, qui limite de fait leur capacité à prendre des nouvelles de leurs proches.’ 

Weider heescht et an dësem Text: ‚A la promiscuité en cellule s’ajoute la multiplication des contacts à l’occasion des promenades ou des douches collectives. Malgré cela, les détenus n’ont pas le droit de porter des masques ; ils n’ont, pour la plupart, pas de gants ; le gel hydro-alcoolique leur est refusé, l’alcool étant interdit en détention. Par ailleurs, les contacts entre détenus et personnel pénitentiaire sont inévitables – alors que surveillants, eux aussi, rapportent manquer de matériel de protection.’ 

Mir wëllen an dësem Kontext froe wéi d’Situatioun zu Lëtzebuerg ass : hunn d‘Prisonéier d’Méiglechkeete fir Maske respektiv Händchen ze kréien ? Ass et méiglech, dass all Prisonéier eng Fläsch mat desinfizéier Gel kritt? An wéi ass d’Equipement vun de Giischtercher fir een Ausbreede vum COVID-19 ze verhënneren? 

Ze Bedenke muss een, dass et bei de Prisonéier vill Persoune mat Drogeproblemer sinn an, dass et och relativ vill al Persounen am Prisong gëtt – et gëtt jo zeguer nogeduecht eng Geriatrie op Schraasseg ze bauen. Dat bedeit jo ganz kloer, dass hei vill vulnérabel Persounen op ganz enkem Raum zesumme liewen. 

An dësem Spiegel-Artikel heescht et wieder: ‚Viele seien drogenabhängig, teilweise gar schwer körperlich geschädigt. Für sie stelle eine Infektion ein großes Risiko dar.‘ 

Mir wëllen drop hiweisen, dass een Ausbreede vum COVID-19 sécherlech ganz schlëmm Konsequenze fir déi spezifesch Populatioun aus dem Prisong hätt. 

Mir géifen  begréisse wann méi géif iwwert dat medezinescht Equipement vum CPL kommunizéiert géif gi : wéi ass den CPL equipéiert an organiséiert fir esou engem Extremfall ze begéinen? Mir froen eis ob et Beotmungsmachinen am CPL ginn? Falls net, froen mir eis ob een Prisonéier dat selwecht Recht huet am CHL traitéiert ze gi wéi eng aner Persoun? 

Ausserhalb vum Prisong: 

Mir kënnen eis Situatioun zu Lëtzebuerg net direkt mat der Situatioun am Frankräich vergläiche – mir leiden net ënnert der selwechter ‚surpopulation‘ wéi an eisem Nopeschland. Trotzdeem muss an dëser Pandemie Zäit ALLES ënnerholl gi fir de Prisong esou eidel wéi méiglech ze kréien. Eiser Meenung dierf zum Beispill keng Zell am Moment duebel beluecht sinn – nëmmen esou ass et méiglech eng Katastrophe zu Schraasseg ze verhënneren. 

Am Frankräich an Däitschland sinn d'Autoritéite sech dëser Problematik voll bewosst : 

Communiqué du 17 mars 2020 du mars 202 du Contrôleur général des lieux de privation de liberté : Situation sanitaire des prisons et centres de rétention administrative : ‘Le CGLPL demande la prise de mesures immédiates et concrètes pour la protection des personnes privées de liberté :  (…) Leur sécurité n’est plus garantie ; l’administration manquera donc à son obligation de protéger les personnes qu’elle a placées sous sa garde si elle ne prend pas d’urgence les mesures nécessaires. C’est pourquoi le GGLP recommande de réduire la population pénale (…) en proposant, adoptant ou suscitant toute mesure utile pour favoriser les sorties de prison et limiter les entrées.’ 

Communiqué commun du 17/03/20 de 5 associations  : (…) il faut aujourd’hui permettre à un maximum de personnes de sortir immédiatement de ce vase clos. Il est aujourd’hui urgent, pour limiter les risques de crise sanitaire en détention, de réduire drastiquement le nombre de personnes détenues (…).  
o Il faut d’abord limiter le nombre des entrées : privilégier les peines alternatives à l’incarcération et le placement sous contrôle judiciaire à la détention provisoire, différer la mise en exécution des peines de prison (…).  
  
o En parallèle il faut impérativement faire sortir de prison toutes les personnes qui peuvent l’être. Des instructions devraient être données aux parquets afin de systématiser et généraliser les mesures déjà prévues par la loi : libérer sous contrôle judiciaire les personnes prévenues, multiplier les aménagements de peine et anticiper la libération des personnes en fin de peine, suspendre les peines pour raison médicale des personnes les plus vulnérables . Des disposition exceptionnelles pourraient par ailleurs être prises en plus de ces mesures : augmentation des réductions de peine, examen des demandes de libérations sous contrainte sans réunion de la commission d’application des peines, loi d’amnistie, etc. 

Car l’emprisonnement constitue un risque sanitaire qui met aujourd’hui en danger la vie de ceux qui y sont condamnées et de ceux qui les accompagnent.’ 

De franséische Justizminister huet sech dëse Fall schonn zu Hierze geholl a Folgendes ordonéiert: 

Circulaire relative à l’adaptation de l’activité pénale et civile des juridictions aux mesures de prévention et de lutte contre la pandémie COVID-19’ du 14/03/20 : ‘le ministère esquisse une adaptation de sa politique pénale aux circonstances exceptionnelles du moment. Il est d’abord demandé aux magistrats du parquet de limiter les déferrements et les gardes à vue aux affaires les plus graves ou aux cas indispensables, en termes de sûreté ou d’ordre public. Certaines enquêtes seront mises entre parenthèses, et des interpellations repoussées à plus tard. Des mesures de contrôle judiciaire, comme le pointage aux commissariat, pourront être assouplies. (…) Enfin, pour ce qui est de l’exécution des peines, l’exécution de mandats devra être limitée, celles des courtes peines pourra être différée, et les détenus condamnés auxquels il reste moins d’un an à purger pourront être libérées « pour motif grave, d’ordre médical, familial, professionnel ou social »’. 

Mee och an Däitschland geschéie Saache wou ee viru puer Deeg nach net fir méiglech gehale hätt: 

Extraiten aus dem Artikel  vum ‚Der Spiegel‘  :  

Viele Täter müssen Freiheitstrafen nicht mehr antreten, Arrestanstalten schließen: In den Gefängnissen der Republik geht die Angst vor dem Virus um – doch eine Infektion wird sich kaum vermeiden lassen. 
In Nordrhein-Westfalen (…) müssen jugendliche Täter ihren Arrest nicht mehr antreten. In RheinlandPfalz schloss die Jugendarrestanstalt Worms bis auf weiteres, alle Heranwachsende, die dort einsaßen, kamen von einem auf den nächsten frei. (…) In Sachsen-Anhalt machte die Jugendarrestanstalt Halle dicht (…). 

Mir froen an dësem Kontext d’Justizministesch op esou eng Mesure och fir d‘UNISEC a Fro kennt? A wann net, wat sinn Grënn fir hei anescht ze handele wéi eis dätsch Noperen? 

Berlin geht sogar noch einen Schritt weiter. Freiheitsstrafen von weniger als drei Jahren müssen dort aktuell nicht angetreten werden. Sie sollen erst wieder ab Mitte Juli vollstreckt werden. 
Iran wiederum ging den umgekehrten Weg, um die Pandemie in den Haftanstalten einzudämmen – und wohl auch Aufständen vorzubeugen. Ein Justizsprecher gab am Dienstag in Teheran bekannt, die Regierung habe 85.000 Häftlinge vorübergehend freigelassen. Grund sei der Ausbruch des Coronavirus, sagte Ebraim Raisi, der Oberste Richter des Landes. 

Wann also zeguer ee Land wéi den Iran et fäerdeg bréngt am Moment raisonnabel Mesuren z’ergräife fir eng Pandemie am Prisong z‘évitéieren, da sinn mir der Meenung, dass dat och zu Lëtzebuerg méiglech misst sinn. 

Mir fuerderen also eis Justizministesch Sam Tanson heimadder ganz vehement op, sech un eisen Nopeschlänner z’inspiréieren a ganz schnell Mesuren z’ergräife fir eng ‚crise sanitaire‘ zu Schraasseg z’evitéieren. 

 eran, eraus … an elo ? 
  

mercredi 20 novembre 2013

"Des prisons surpeuplées... partout", par Bruno des Baumettes


SOURCE
Les vrais chiffres des prisons
Au 1er septembre 2013, la France dispose de 57 473 places dans 190 établissements pénitentiaires ; 67 088 personnes y sont incarcérées (dont 715 mineurs) pour une durée moyenne de 9,9 mois.


En outre, 11 226 personnes sont placées sous surveillance électronique ou “condamnées en placement extérieur”. Plus de 40 000 aménagements de peine ont été accordés en 2012 (plus 13 % en un an).

En 2011, 73 116 mineurs ont été jugés ; 8,4 % des condamnés (toutes peines confondues) avaient moins de 18 ans. Le taux de détention est de 101 personnes pour 100 000 habitants. (Source : Valeurs actuelles - 21/10/13)



Bond record de la surpopulation carcérale
Le nombre de détenus en France a fait un saut de +0,9% au 1er juillet pour atteindre 68 569 personnes incarcérées. C'est en un mois la moitié de la hausse des douze derniers mois. 

Lire la suite : L'Express (24/07/13)

Jean-Marie Delarue:

"Pour assurer la sécurité publique, les prisons ne doivent pas être surpeuplées"

Lire la suite : 20 Minutes (09/09/13)


François Bès, coordinateur de l'OIP :

"La loi incarcère plus de monde"

Lire la suite : France Info (21/10/13)



Surpopulation/Prisons:"forme de torture" 

La surpopulation dans les prisons s'apparente à une forme de mauvais traitement, voire de "torture", a estimé aujourd'hui le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Juan Mendez. "Le recours excessif à l'emprisonnement est une des principales raisons de la surpopulation carcérale, qui débouche sur des conditions s'apparentant à des mauvais traitements, ou même une forme de torture", a-t-il affirmé en présentant son dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU. (Lire la suite : Le Figaro/AFP 22/10/13)


Lien vers : http://www.paris-normandie.fr/article/actualites/trop-de-detenus-en-prisonPrisons surpeuplées : certains parquets reportent des incarcérations

A lire dans :
Le parisien (28/09/13)

Lien vers : http://www.paris-normandie.fr/article/actualites/trop-de-detenus-en-prison
Chartres. Trois malfaiteurs relâchés faute de place en prison

A lire dans :
Ouest-France (04/08/13)
 
Bond record de la surpopulation carcérale
Le nombre de détenus en France a fait un saut de +0,9% au 1er juillet pour atteindre 68 569 personnes incarcérées. C'est en un mois la moitié de la hausse des douze derniers mois. 
Libération du 18/06/13

DANS LA MÊME SERIE A LIRE AUSSI :

Grand Sud : les prisons sont pleines : Des prisons toujours surpeuplées, et des personnels de plus en plus démotivés... Lire la suite : La Dépêche du midi (28/10/13)

Surpopulation dénoncées dans les prisons de Rennes et de Brest
Prison de Rennes-Vezin : "quatre-vingts détenus sont hébergés à même le sol !"
A lire et visionner sur FR3 Bretagne (19/10/13)


Lien vers : http://www.paris-normandie.fr/article/actualites/trop-de-detenus-en-prison
Trop de détenus 
en prison en Haute-Normandie

A lire dans :
Paris Normandie (30/07/13)


Prisons en Limousin :
" Nous manquons de moyens, cela devient dramatique "

A lire dans :
Le Populaire (31/07/13)


Lien vers : http://www.linfo.re/531975-La-population-carcerale-en-hausse-de-8-a-La-Reunion
La population carcérale
en hausse de 8% à La Réunion

A lire dans :
Linfo-Réunion (12/08/13)


Lien vers : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Prison-de-Pl%C5%93meur.-La-surpopulation-atteint-un-record_40811-2219621------56121-aud_actu.Htm
Prison de Plœmeur.
La surpopulation atteint un record

A lire dans :
Ouest France (12/08/13)


Et c'est pas qu'en France !

En Belgique  :
Huy : le bourgmestre prend un arrêté pour limiter la surpopulation à la prison

A lire dans :
La Meuse (30/07/13)

Commentaire personnel, de Marseille : Allons ! Monsieur Gaudin, faites un geste vous aussi pour les détenus des Baumettes ! C'est qui y fait 35° (à l'ombre)

lien vers : http://www.24heures.ch/vaud-regions/Les-zones-carcerales-debordent-comme-jamais/story/13810123En Suisse : 
Vaud : Les prisons du canton débordent comme jamais

A lire dans :
24 heures (02/10/13)


(Post édité le 13/08/13 - Mis à jour le 25/10/13)

samedi 16 novembre 2013

"Ouvrez des prisons, vous fermerez des écoles !" par Bruno des Baumettes


SOURCE

Pendant qu'en Suède et aux Pays-bas, on ferme des prisons, en France on les élargit.




Aux Baumettes, Taubira met de l'humain dans sa truelle
La garde des sceaux Christiane Taubira est venue poser la première pierre de Baumettes II. 573 places supplémentaires vont être créées... Lire l'article : MarsActu (14/11/13) 

***

Faute de détenus, Suède et Pays-Bas ferment des prisons
Alors que la France se débat avec un nombre de plus en plus important de détenus (un nouveau record a été atteint en juillet, avec 68 569 personnes incarcérées, avec un taux d'occupation moyen des établissements de 120% ) la Suède et les Pays-Bas font le chemin inverse, en fermant plusieurs établissements pénitentiaires... faute de détenus
Lire l'article : FranceTVinfo (11/11/13)

Victor Hugo aurait dit :  « Ouvrez une école et vous fermerez une prison !»
C'est bien le contraire que l'on fait aujourd'hui dans notre République...
Mais, diront les fins économistes : construire des Prisons ça donne du travail.
Certes, certes...


En France, quand le bâtiment va, tout va.


Au moins, ils auront un toit où dormir...

Autres liens : 
FaceBook : Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons...
Chaos Contrôlé (02/07/13) : Victor Hugo a dit: "Ouvrir une école, c'est fermer une prison" , aux Etats-Unis on fait le contraire !
Des hommes, des prisons et des camps (14/08/12) : « Ouvrir une école, c’est fermer une prison »

jeudi 16 mai 2013

L'enseignant licencié Luk Vervaet organise une conférence de presse et un sit-in devant la prison de Berkendael (section femmes), le lundi 20 mai de 9.45h à 11.15h (heures de la visite).


Communiqué de presse

L'enseignant licencié Luk Vervaet organise une conférence de presse et un sit-in devant la prison de Berkendael (section femmes), le lundi 20 mai de 9.45h à 11.15h (heures de la visite).

Chère rédaction,
Par la présente nous sollicitons votre présence à une action contre l'interdit professionnel et l'interdiction d'accès aux prisons qui frappent Luk Vervaet, enseignant de néerlandais dans les prisons belges.

Pour protester contre une nouvelle interdiction d'accès à la prison, lors d’une visite à Malika El Aroud le mercredi dernier, Luk Vervaet se présentera à nouveau à la prison de Berkendael le lundi 20 mai de 9.45h à 11.15h et demandera à nouveau de pouvoir exercer son droit de visite.
Par la suite, et en cas de nouveau refus, il organisera une conférence de presse et un sit-in devant la prison.

L'enseignant dans les prisons dénonce que ni la direction des Etablissements pénitentiaires de Belgique ni le ministère de la Justice ne respectent le jugement rendu par le Conseil d'Etat du 22 juin 2011, qui a annulé l’interdiction dirigée contre Luk Vervaet d’enseigner en prison.
L'enseignant se retrouve ainsi toujours privé de son travail et sans emploi, malgré les besoins criants d'enseignants dans les prisons surpeuplées du Royaume.

Non seulement, le ministère de la Justice maintient son interdiction d'enseigner, mais l'enseignant se dit être mis en quarantaine depuis son licenciement. Il dénonce d'être traité par la Direction des prisons comme un prisonnier en libération conditionnelle, avec des interdictions de s'approcher des prisons ou d'avoir un contact avec des détenus.
Toutes les visites aux détenus continuent à lui être interdites.
Sans aucune motivation, des détenus se voient refuser leur demande de le mettre sur la liste de leurs visiteurs.
Ses lettres aux détenus, pourtant ouvertes et lues par les directions des prisons, n'arrivent pas aux destinataires, sans aucune motivation, pas plus qu’elles ne lui sont renvoyées.
Des demandes d'organiser une conférence de presse devant les prisons lui sont refusées au nom de la sécurité.

L'enseignant a créé, suite à son exclusion en 2009, l'Association des familles et ami(e)s des prisonniers (http://familiesfriendsassociation.blogspot.be/) et le Comité des Familles des détenus européens au Maroc (http://prisonnierseuropeensaumaroc.blogspot.be/ ). Ces associations s'occupent des conditions au sein du monde carcéral en général et d'aide aux familles des détenus. Elles s'occupent aussi des détenu(e)s les plus rejeté(e)s, condamné(e)s pour intention, recrutement ou propagande terroriste, et de leurs familles.

Jusqu'à maintenant, la seule détenue que Luk Vervaet pouvait encore visiter en Belgique était Malika el Aroud, condamnée à 8 ans de prison ferme, accusée d'avoir recruté pour le combat en Afghanistan. Le mercredi dernier, cette seule visite lui est interdite sans aucune motivation. Sa demande de rencontrer la direction lui a été refusée.

L'enseignant dénonce que les détenus, accusés de terrorisme, se trouvent souvent dans une grande détresse, coupés de tout contact humain et de tout lien vers l'extérieur. Ils sont ainsi condamnés à une mort sociale certaine. En lui refusant le contact avec ces détenus, le ministère de la Justice veut délibérément enfermer ces détenus dans un framework religieux, dont ils ne peuvent pas sortir. Ainsi leur diabolisation et leur présentation comme des fous religieux peuvent se poursuivre. En les soumettant à un isolement total, le ministère de la Justice pousse ces détenus au suicide social. Ce genre de traitement constitue le meilleur outil de recrutement que des jihadistes en tout genre auraient pu inventer.

La Campagne « Pas d'interdit professionnel / Geen beroepsverbod / No work ban Luk Vervaet »
Contact Luk Vervaet : 0478 653378 ou vervaetluk@gmail.com

lundi 18 mars 2013

J'ai été détenu aux Baumettes à Marseille...

J'ai été détenu aux Baumettes à Marseille au « deuxième nord » - une aile réservée aux détenus isolés : les pointeurs, les violeurs, les détraqués et autres personnes mises dans cette aile parce qu'elles ne peuvent pas, pour des raisons de sécurité, voire de vie ou de mort, être mélangées avec les autres détenus de droit commun. C'est la première fois que je connaissais la détention aux Baumettes...

J'ai tenu un journal que j'ai mis en ligne : brunodesbaumettes.overblog.com , afin de témoigner de la vie d'un détenu. Ce journal n'est ni une 'confession', ni une 'mise en accusation', c'est seulement la transcription d'un quotidien, dans un quartier particulier d'une prison... particulière.

Par ailleurs, j'ai ouvert une page intitulée : "Paroles de taulards" : sur laquelle j'ai mis en ligne le lien vers votre blog où vous reproduisez le texte de J-M Mahy : un homme debout

salutations
bruno des baumettes...

mardi 28 février 2012

http://www.criminaljusticedegreesguide.com/ : Les 10 meilleurs chansons sur la prison

10 Best Songs About Prison


February 27, 2012

"I Want to Hold Your Hand," "Breaking Up is Hard to Do," "Dance the Night Away:" these are three of the most well-worn lyrical themes found in pop songs. But dig a little deeper into the 20th and 21st century songbook, and you’ll discover a large and varied repertoire of music directly inspired by the prison experience. In fact, there are so many examples in blues, country, rock, and hip hop of songs about prison, that you could argue getting locked up is as common a subject for a song lyric as boy meets girl. Here are 10 classic songs, most of them widely known, that support this point.
  1. "Folsom Prison Blues (Live)" performed by Johnny Cash

    This is the opening number from the 1968 live album At Folsom Prison, recorded by the late great Johnny Cash before a loud, rowdy, and — as you can hear right after Cash introduces himself — thoroughly appreciative audience. "Prisoners are the greatest audience that an entertainer can perform for," writes Cash in the album’s liner notes. "They’re not ashamed to respond and show their appreciation."
  2. "Mama Tried" performed by Merle Haggard

    Merle Haggard’s classic "Mama Tried" simply and concisely conveys the feelings of its guilt-ridden narrator, a young "one and only rebel child," who ignores his mother’s pleas to straighten up and behave and ends up in prison serving "life without parole." The respect the young imprisoned man now affords his mother comes across in Haggard’s lyrics and delivery, and offers a glimpse of redemption in the bleakest of circumstances.
  3. "Jailbreak" performed by Thin Lizzy

    Probably the cheeriest song on this list, Thin Lizzy’s "Jailbreak" is more of a metal club banger than a realistic account of escaping from an actual brick-and-mortar prison. It’s quite possible Thin Lizzy lead singer Phil Lynott just liked the threat and aggression implicit in the word "jailbreak" and crafted a lyric around it. "Jailbreak," along with "The Boys Are Back In Town," made Thin Lizzy international superstars, and both songs enjoy eternal rotation on American FM radio.
  4. "Chain Gang" performed by Sam Cooke

    Singer Sam Cooke composed, arranged, and produced nearly all of his recorded output. He’s also responsible for some of the most powerfully socially conscious songs of the 20th century, including the well-known "A Change Is Gonna Come." "Chain Gang," released in 1960, was inspired by a chance meeting with a chained group of prisoners working on a highway Cooke was traveling during a tour. The background chant is quite consciously reminiscent of the rhythm and cadences heard on field recordings of actual prisoners, including "Po’ Lazarus," included on this list.
  5. "The Mercy Seat" performed by Nick Cave and the Bad Seeds

    Recorded while lead singer Nick Cave was in the throes of heroin addiction, the first-person lyrics of "The Mercy Seat" describe the conviction and impending electrocution of an unrepentant prisoner who may or may not be innocent of his crimes. Cave and the Bad Seeds have performed this song in a variety of ways, sometimes slowing down the tempo and stripping down the number of accompanying instruments. The relentless panicked poetry of the lyrics and simple melody of the refrain make this song a contemporary example of prison folk blues.
  6. "Murder Was The Case" performed by Snoop Dogg

    Recorded in 1994 for the soundtrack to the short film of the same name, "Murder Was The Case" dropped at a time when murder, and the possibility of gang violence, was either subtly or explicitly referenced in the lyrics of both East and West Coast rappers. On this track, Snoop Dogg is resurrected from a certain death by shooting thanks to a deal he makes with the devil who, as the devil is wont to do, sends him to prison once their deal is broken.
  7. "Po Lazarus" performed by James Carter and prisoners

    Beginning back in the 1930s, folklorist and historian Alan Lomax and his father, John, visited several prisons in the South to record and archive the inmates’ work songs. This 1959 recording by Lomax of a group of Mississippi prisoners singing the work song "Po’ Lazarus" appears on the Grammy award-winning film soundtrack O Brother Where Art Thou? James Carter, the lead singer heard on "Po’ Lazarus," was tracked down by the producers of the soundtrack, paid $20,000, and credited for his decades-old performance.
  8. "Women’s Prison" performed by Loretta Lynn

    Country singer and songwriter Loretta Lynn has never been one to pull punches when it came to the lyrics of her songs. Over the course of her career, she’s written and sung songs about spousal abuse, infidelity, and the pill, much to the horror of conservative country radio, and on more than one occasion had her music banned from the airwaves. "Women’s Prison," another great addition to Lynn’s repertoire of blue-collar women’s songs, comes from her comeback album Van Lear Rose, produced by young rock singer and guitarist Jack White.
  9. "Black Steel in the Hour of Chaos" performed by Public Enemy

    "I got a letter from the government / the other day / opened it and read it / it said they were suckers!" So begins Public Enemy’s "Black Steel in the Hour of Chaos," featuring a harrowing lyric by MC Chuck D describing his arrest and imprisonment for dodging the draft and an ensuing prison riot and breakout. It’s a fantasy of course, but one inspired by the reality of America’s out-of-control military and prison industry.
  10. "Back On The Chain Gang" performed by The Pretenders

    While the lyrics to "Back On The Chain Gang" aren’t explicitly about prison, the background chant in the refrain, directly referencing Sam Cooke’s "Chain Gang," and lines describing separation of two friends or lovers by "the powers that be," speak to a poetic "prison" from which there may be no escape. This song was written as an elegy for The Pretenders’ founding guitarist James Honeyman-Scott who died of an overdose early in their career. Perhaps referring to the troubled Honeyman-Scott, lead singer and songwriter Chrissie Hynde vows that those powers will "fall to ruin one day / for making us part."