lundi 13 février 2017

Merci de signer "l'Appel pour un moratoire sur la construction de nouvelles prisons en Belgique" / Dank om de "Oproep voor een moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen" te ondertekenen.

(photo : manifestation contre la réouverture de la prison de Tongres en 2009 / betoging tegen nieuwe jeugdgevangenis in Tongeren in 2009)

Texte en FR ci-dessous.
Merci de diffuser.

Beste,
De alarmerende bevindingen over de situatie in de Belgische gevangenissen blijven zich opstapelen. Opeenvolgende regeringen reageren door in te zetten op de bouw van meer gevangenissen. We denken dat we niet meer gevangenissen nodig hebben, maar meer middelen voor rechtvaardigheid, begeleiding van gevangenen, re-integratie en solidariteit.
Daarom deze oproep tot een moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen.
Deze oproep komt er nu de bouwvergunning voor de mega-gevangenis in Brussel, onderhandeld op de meest ondoorzichtige manier, werd toegekend. Er is nu alleen nog een milieuvergunning nodig.  De oppositie tegen dit project lijkt ons de gelegenheid om deze dynamiek verder uit de diepen. Het huidige gevangenisbeleid is achterhaald, het moet evolueren. Maar zonder het engagement en de betrokkenheid van de burgers maakt die evolutie geen kans.
We roepen ook op tot de organisatie van een Staten-Generaal van de burgers omtrent het gevangeniswezen, die fundamenteel het huidige gevangenisbeleid zou kunnen bevragen.
Wij hopen op uw steun te kunnen rekenen door het ondertekenen van deze oproep.

Dank u om uw naam en functie / beroep via mail op te sturen naar Jean-Baptiste Godinot jbgodinot@rassemblement-r.be en / of Luk Vervaet vervaetluk@gmail.com

Met vriendelijke groet,
Luk Vervaet en Jean-Baptiste Godinot

*
Chère Madame, cher Monsieur, cher ami,
Les constats alarmants sur la situation dans les prisons belges ne cessent de s'accumuler, depuis des décennies. Les gouvernements successifs y répondent par la même erreur : construire toujours plus de prisons. Nous n'avons pas besoin de plus de prisons mais de plus de moyens pour la justice, l’accompagnement des détenus, la réinsertion, la solidarité.
C'est le sens de l’appel que vous trouverez ci-joint, qui appelle à un moratoire sur la construction de toute nouvelle prison.
Il est lancé au moment où le projet de mégaprison de Bruxelles, négocié dans la plus complète opacité, pourrait être autorisé (le permis d’urbanisme a été délivré, manque le permis d’environnement). L'opposition de la société civile à ce projet nous semble constituer une invitation à poursuivre la dynamique en l'approfondissant. La politique carcérale actuelle est obsolète, elle doit évoluer. Il nous semble visible qu'elle n'évoluera pas sans une implication significative de la société civile.
Nous appelons donc également à l’organisation d’états généraux citoyens de la prison, qui devraient interroger fondamentalement la politique carcérale actuelle.
Nous espérons pouvoir compter sur votre soutien que vous pouvez marquer en signant cet appel.

Merci d’envoyer votre NOM et votre FONCTION/PROFESSION par mail à Jean-Baptiste Godinot jbgodinot@rassemblement-r.be et/ou Luk Vervaet vervaetluk@gmail.com

Bien cordialement,
Luk Vervaet, Jean-Baptiste Godinot




Appel pour un moratoire sur la construction de nouvelles prisons en Belgique

Le nombre de détenus en Belgique a doublé entre 1980 et les années 2000, passant de 5.000 à plus de 11.000. Cette inflation carcérale ne s’explique pas par l’explosion du crime et de la délinquance, qui sont restés stables[1]
Il s’agit d’un tournant punitif et répressif, également pris par la plupart des pays européens au cours des années 1970 - 1980. 

Les gouvernements successifs y ont répondu par la construction de nouvelles prisons. En 30 ans, le nombre de cellules a augmenté de 176%. Pendant la dernière décennie des nouvelles prisons ont été construites, prétendument pour lutter contre la surpopulation carcérale : à Ittre (2003), Hasselt (2005), Marche-en-Famenne (2013), Leuze-en-Hainaut (2014) et Beveren (2014).  Pourtant, le taux de surpopulation des cellules en 2015 était encore de 10%. Un constat s’impose : plus on construit de prisons, plus on les remplit.

Le gouvernement actuel annonce sa volonté d’en construire davantage : à Vresse-sur-Semois, à Lantin, à Verviers, à Leopoldsburg, à Wavre et à Paifve. Ainsi que les prisons de Haren et de Termonde, pour l’instant bloquées par la mobilisation des citoyens.

La construction d’une méga-prison à Haren est emblématique de la fuite en avant qui nous mène droit dans le mur. 
Elle devrait être la plus grande de Belgique, d’une superficie de 51.000 m² de bâtiments, et 15.000 m² de surfaces extérieures, et détruirait l’un des derniers grands espaces verts et arables de Bruxelles. Composée de huit entités, elle permettrait l’enfermement de 1200 détenus. 
Le coût total de cette seule mégaprison, sur les 25 années que prévoit le contrat du « partenariat-public-privé » négocié dans une complète opacité, est estimé à plus de 3 milliards d’euros[2]
Cette somme colossale engloutie dans les murs d’une seule prison n’est, bien entendu, plus disponible pour la Justice, qui est chroniquement sous-financée. Elle ne l’est pas non plus pour la prévention de la délinquance, ni pour la réinsertion des détenus. 
Il est désormais connu que la désocialisation qu’entraine la privation de liberté sur les détenus, la coupure d’avec leur famille et la société, l’absence de programme de suivi et d’accompagnement ont des effets dévastateurs  sur leurs capacités à se réinsérer dans la société, à trouver un emploi, un logement.
En Belgique, environ 50% des détenus récidivent[3], témoignage de l’échec cuisant de la prison comme peine de justice. L’enfermement devait dissuader la délinquance, or, elle est parfois l’école du crime.

La construction des nouvelles prisons, et de la méga-prison de Haren en particulier, nous met devant un choix de société. Rappelons que les prisons sont avant tout des prisons pour les pauvres. Pas parce que les pauvres commettent plus de délits, mais parce qu’ils sont davantage condamnés tout au long de la chaîne pénale. Le constat dressé dans le dernier rapport 2016[4] de l’Observatoire international des prisons de Belgique est sans appel : « la plupart des détenus possèdent une position socioéconomique faible. La plupart n‘ont pas de diplôme. 30% seraient analphabètes, 45% n’auraient que leur CEB[5]. Avec un parcours de vie empreint de ruptures avec les institutions premières d'inscription au sein de la société, que ce soit au niveau de la famille, de l'école ou du travail… »[6].

Pendant que des milliards sont engloutis dans les prisons du Masterplan, la pauvreté et la misère se sont aggravées à Bruxelles - huit des communes belges avec le plus bas revenu moyen du pays se trouvent toujours à Bruxelles - et aucune politique actuelle ne permet d'inverser cette tendance.

Nous n’avons pas besoin de plus de prisons, mais d’un projet de société qui donne une place digne à chacun, qui mette un terme à la misère et qui renforce les liens de solidarité. Plutôt qu’un énième « masterplan prisons, nous voulons un « masterplan justice et solidarité » capable d’offrir à tous un futur avec avenir.

Pour ces raisons, nous appelons à un moratoire immédiat sur la construction de toute nouvelle prison en Belgique. Nous appelons également à l’organisation d’états généraux citoyens de la prison pour tourner la page du désastre carcéral en cours.



Oproep voor een moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen in België

Tussen 1980 en 2000 steeg het aantal gevangenen in België van 5.000 tot meer dan 11.000. Deze explosieve groei van de gevangenisbevolking verklaart zich niet door de explosie van misdaad en criminaliteit. Die cijfers bleven immers relatief stabiel[7]. Het gaat daarentegen om een ‘punitive turn’, die in de meeste Europese landen plaatsvond in de jaren 1970 - 1980. Als antwoord op de overbevolking van de gevangenissen kozen de opeenvolgende regeringen voor de bouw van nieuwe gevangenissen. In 30 jaar tijd nam het aantal cellen toe met 176%. Tijdens het laatste decennium werden nieuwe gevangenissen gebouwd in Ittre (2003), Hasselt (2005), Marche-en-Famenne (2013), Leuze-en-Hainaut (2014) en Beveren (2014). De graad van overbevolking van de cellen stond echter in 2015 nog altijd op 10%. Men kan alleen maar vaststellen dat hoe meer gevangenissen men bouwt, hoe meer men ze vult.

De huidige regering kondigde aan om op die weg verder te gaan en nog meer gevangenissen te gaan bouwen: in Vresse-sur-Semois, Lantin, Verviers, Leopoldsburg, Waver en Paifve. En ook in Haren en Dendermonde, waar de bouw tot op vandaag wordt geblokkeerd door het verzet van de burgers.

De bouw van een mega-gevangenis in Haren (Brussel) is tekenend voor de vlucht vooruit. Die gevangenis moet de grootste worden in België, met een oppervlakte van 51.000 m² aan gebouwen en nog eens 15.000 m² supplementaire oppervlakte errond. Ze vernietigt zo één van de laatste grote groene ruimtes en akkerbouw van Brussel. De gevangenis zou bestaan uit acht eenheden en toelaten om 1.200 gevangenen op te sluiten. De totale kostprijs van Haren alleen, onderhandeld via een "publiek-privaat samenwerkingscontract" dat loopt over een periode van 25 jaar, wordt geschat op meer dan 3 miljard euro[8]. Deze kolossale som, die wordt verzwolgen in de muren van een gevangenis, is vanzelfsprekend niet langer beschikbaar voor Justitie, die al chronisch onder-gefinancierd is. Het bedrag is er evenmin nog om aan preventie of aan re-integratie van gevangenen te doen.

Het is nu alom bekend dat de gevangenis catastrofale effecten heeft. Ze veroorzaakt een breuk met de familie en de maatschappij en zorgt niet voor opvolging of re-integratie. In België bedraagt de graad van recidive zo’n 50[9]. Het cijfer getuigt van de rampzalige mislukking van de gevangenis als manier om aan ‘recht’ te doen. Opsluiting zou mensen moeten afbrengen van misdaad, terwijl men in de gevangenis vaak het vak kan leren.

De bouw van nieuwe gevangenissen, en die van de mega-gevangenis van Brussel in het bijzonder, stelt ons voor een maatschappelijke keuze. De gevangenissen zijn op de allereerste plaats gevangenissen voor de armen. Niet omdat arme mensen meer misdaden plegen, maar omdat zij door het gehele strafsysteem als eerste geviseerd worden. De vaststelling in het rapport 2016[10] van het Observatoire international des prisons over België preekt boekdelen: "de meeste gevangenen hebben een lage sociaaleconomische positie. De meesten hebben geen diploma. 30% is analfabeet, 45% heeft alleen een getuigschrift van lager onderwijs[11]. Hun leven zit vaak vol met breuken vanaf hun eerste contact met de instellingen, zowel op gezinsvlak, op school of op het werk ...[12] ". Terwijl miljarden worden opgeslokt door de gevangenissen van het Masterplan, is de situatie er op het vlak van armoede en miserie in Brussel er alleen maar op verslechterd – de acht Belgische gemeenten met het laagste gemiddelde inkomen van het land bevinden zich nog steeds in Brussel - en er is geen beleid te bespeuren dat deze trend zal ombuigen.

We hebben niet meer gevangenissen nodig, maar een samenlevingsproject dat aan iedereen een volwaardige plaats biedt. Een project dat een einde maakt aan de armoede en de solidariteit versterkt. In plaats van een zoveelste "Masterplan voor de gevangenissen”, willen we een 'Masterplan voor rechtvaardigheid en solidariteit" in staat om aan iedereen een toekomst te bieden.

Om deze redenen, roepen wij op tot een onmiddellijk moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen in België. We roepen op tot de organisatie van een Staten-Generaal van de burgers om de rampzalige pagina van het gevangeniswezen definitief om te draaien.




[1] Voir les données de l’Institut national de criminalité et criminaliste (INCC).
[2] Soit 120 millions d’euros par ans en moyenne, ou 7% du budget annuel de la Justice en 2016, qui rapporté au PIB est l’un des plus bas d’Europe.
[5]CAAP, Offre de services faite aux personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de Wallonie et de Bruxelles, 2013-2014.
[6]P. MARY, F. BATHOLEYNS, J. BEGHIN, « La prison en Belgique : de l’institution totale aux droits des détenus ? », Déviance et Société, 2006, vol. 30, n° 3, pp. 389 à 404.
[7]  Zie de cijfers van het Nationaal Instituut voor Criminalistiek en Criminologie (NICC)   https://nicc.fgov.be/
[8] Een gemiddelde van 120 miljoen euro per jaar, of 7% van het jaarbudget voor Justitie in 2016
[12] P. MARY, F. BATHOLEYNS, J. BEGHIN, « La prison en Belgique : de l’institution totale aux droits des détenus ? », Déviance et Société, 2006, vol. 30, n° 3, pp. 389 à 404

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