(photo : manifestation contre la réouverture de la prison de Tongres en 2009 / betoging tegen nieuwe jeugdgevangenis in Tongeren in 2009)
Texte en FR ci-dessous.
Merci de diffuser.
Beste,
De alarmerende bevindingen over de situatie in de Belgische gevangenissen blijven zich opstapelen. Opeenvolgende regeringen reageren door in te zetten op de bouw van meer gevangenissen. We denken dat we niet meer gevangenissen nodig hebben, maar meer middelen voor rechtvaardigheid, begeleiding van gevangenen, re-integratie en solidariteit.
Daarom deze oproep tot een moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen.
Deze oproep komt er nu de bouwvergunning voor de mega-gevangenis in Brussel, onderhandeld op de meest ondoorzichtige manier, werd toegekend. Er is nu alleen nog een milieuvergunning nodig. De oppositie tegen dit project lijkt ons de gelegenheid om deze dynamiek verder uit de diepen. Het huidige gevangenisbeleid is achterhaald, het moet evolueren. Maar zonder het engagement en de betrokkenheid van de burgers maakt die evolutie geen kans.
We roepen ook op tot de organisatie van een Staten-Generaal van de burgers omtrent het gevangeniswezen, die fundamenteel het huidige gevangenisbeleid zou kunnen bevragen.
Wij hopen op uw steun te kunnen rekenen door het ondertekenen van deze oproep.
Met vriendelijke groet,
Luk Vervaet en Jean-Baptiste Godinot
*
Chère Madame, cher Monsieur, cher ami,Les constats alarmants sur la situation dans les prisons belges ne cessent de s'accumuler, depuis des décennies. Les gouvernements successifs y répondent par la même erreur : construire toujours plus de prisons. Nous n'avons pas besoin de plus de prisons mais de plus de moyens pour la justice, l’accompagnement des détenus, la réinsertion, la solidarité.
C'est le sens de l’appel que vous trouverez ci-joint, qui appelle à un moratoire sur la construction de toute nouvelle prison.
Il est lancé au moment où le projet de mégaprison de Bruxelles, négocié dans la plus complète opacité, pourrait être autorisé (le permis d’urbanisme a été délivré, manque le permis d’environnement). L'opposition de la société civile à ce projet nous semble constituer une invitation à poursuivre la dynamique en l'approfondissant. La politique carcérale actuelle est obsolète, elle doit évoluer. Il nous semble visible qu'elle n'évoluera pas sans une implication significative de la société civile.
Nous appelons donc également à l’organisation d’états généraux citoyens de la prison, qui devraient interroger fondamentalement la politique carcérale actuelle.
Nous espérons pouvoir compter sur votre soutien que vous pouvez marquer en signant cet appel.
Merci d’envoyer votre NOM et votre FONCTION/PROFESSION par mail à Jean-Baptiste Godinot jbgodinot@rassemblement-r.be et/ou Luk Vervaet vervaetluk@gmail.com
Bien cordialement,
Luk Vervaet, Jean-Baptiste Godinot
Appel pour un
moratoire sur la construction de nouvelles prisons en Belgique
Le nombre de détenus en Belgique a doublé entre 1980
et les années 2000, passant de 5.000 à plus de 11.000. Cette inflation
carcérale ne s’explique pas par l’explosion du crime et de la délinquance, qui
sont restés stables[1].
Il s’agit d’un tournant punitif et répressif, également pris par la plupart des
pays européens au cours des années 1970 - 1980.
Les gouvernements successifs y ont
répondu par la construction de nouvelles prisons. En 30 ans, le nombre de
cellules a augmenté de 176%. Pendant la dernière décennie des nouvelles prisons
ont été construites, prétendument pour lutter contre la surpopulation
carcérale : à Ittre (2003), Hasselt (2005), Marche-en-Famenne (2013),
Leuze-en-Hainaut (2014) et Beveren (2014). Pourtant, le taux de surpopulation des
cellules en 2015 était encore de 10%. Un constat s’impose : plus on
construit de prisons, plus on les remplit.
Le gouvernement actuel annonce sa volonté d’en
construire davantage : à Vresse-sur-Semois,
à Lantin, à Verviers, à Leopoldsburg, à Wavre et à Paifve. Ainsi que les prisons de
Haren et de Termonde, pour l’instant bloquées par la mobilisation des citoyens.
La construction
d’une méga-prison à Haren est emblématique de la fuite en avant qui nous mène
droit dans le mur.
Elle devrait être la plus grande de Belgique, d’une
superficie de 51.000 m² de bâtiments, et 15.000 m² de surfaces extérieures, et
détruirait l’un des derniers grands espaces verts et arables de Bruxelles. Composée
de huit entités, elle permettrait l’enfermement de 1200 détenus.
Le coût total de
cette seule mégaprison, sur les 25 années que prévoit le contrat
du « partenariat-public-privé » négocié dans une complète
opacité, est estimé à plus de 3 milliards d’euros[2].
Cette somme colossale engloutie dans les murs d’une seule prison n’est, bien
entendu, plus disponible pour la Justice, qui est chroniquement sous-financée.
Elle ne l’est pas non plus pour la prévention de la délinquance, ni pour la
réinsertion des détenus.
Il est désormais connu que la désocialisation
qu’entraine la privation de liberté sur les détenus, la coupure d’avec leur
famille et la société, l’absence de programme de suivi et d’accompagnement ont
des effets dévastateurs sur leurs
capacités à se réinsérer dans la société, à trouver un emploi, un logement.
En Belgique,
environ 50% des détenus récidivent[3],
témoignage de l’échec cuisant de la prison comme peine de justice.
L’enfermement devait dissuader la délinquance, or, elle est parfois l’école du
crime.
La construction des nouvelles prisons, et de la
méga-prison de Haren en particulier, nous met devant un choix de société.
Rappelons que les prisons sont avant tout des prisons pour les pauvres. Pas
parce que les pauvres commettent plus de délits, mais parce qu’ils sont
davantage condamnés tout au long de la chaîne pénale. Le constat dressé dans le
dernier rapport 2016[4] de l’Observatoire international des prisons de Belgique est sans
appel : « la plupart des détenus possèdent une position
socioéconomique faible. La plupart n‘ont pas de diplôme. 30% seraient
analphabètes, 45% n’auraient que leur CEB[5]. Avec un parcours de vie empreint de ruptures avec les
institutions premières d'inscription au sein de la société, que ce soit au
niveau de la famille, de l'école ou du travail… »[6].
Pendant que des milliards sont
engloutis dans les prisons du Masterplan, la pauvreté et la misère se sont
aggravées à Bruxelles - huit des communes
belges avec le plus bas revenu moyen du pays se trouvent toujours à Bruxelles - et aucune politique actuelle ne permet
d'inverser cette tendance.
Nous n’avons pas besoin de plus de prisons, mais d’un
projet de société qui donne une place digne à chacun, qui mette un terme à la
misère et qui renforce les liens de solidarité. Plutôt qu’un énième
« masterplan prisons, nous voulons un « masterplan justice et
solidarité » capable d’offrir à tous un futur avec avenir.
Pour ces raisons, nous appelons à un moratoire immédiat sur la construction
de toute nouvelle prison en Belgique. Nous appelons également à l’organisation d’états généraux citoyens de la prison pour
tourner la page du désastre carcéral en cours.
Oproep voor een moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen in België
Tussen 1980 en 2000 steeg het aantal gevangenen in
België van 5.000 tot meer dan 11.000. Deze explosieve groei van de
gevangenisbevolking verklaart zich niet door de explosie van misdaad en
criminaliteit. Die cijfers bleven immers relatief stabiel[7].
Het gaat daarentegen om een ‘punitive
turn’, die in de meeste Europese landen plaatsvond in de jaren 1970 - 1980.
Als antwoord op de overbevolking van de gevangenissen kozen de opeenvolgende
regeringen voor de bouw van nieuwe gevangenissen. In 30 jaar tijd nam het
aantal cellen toe met 176%. Tijdens het laatste decennium werden nieuwe
gevangenissen gebouwd in Ittre (2003), Hasselt (2005), Marche-en-Famenne
(2013), Leuze-en-Hainaut (2014) en Beveren (2014). De graad van overbevolking
van de cellen stond echter in 2015 nog altijd op 10%. Men kan alleen maar vaststellen
dat hoe meer gevangenissen men bouwt, hoe meer men ze vult.
De huidige regering kondigde aan om op die weg verder
te gaan en nog meer gevangenissen te gaan bouwen: in Vresse-sur-Semois, Lantin,
Verviers, Leopoldsburg, Waver en Paifve. En ook in Haren en Dendermonde, waar
de bouw tot op vandaag wordt geblokkeerd door het verzet van de burgers.
De bouw van een mega-gevangenis in Haren (Brussel) is
tekenend voor de vlucht vooruit. Die gevangenis moet de grootste worden in
België, met een oppervlakte van 51.000 m² aan gebouwen en nog eens 15.000 m² supplementaire
oppervlakte errond. Ze vernietigt zo één van de laatste grote groene ruimtes en
akkerbouw van Brussel. De gevangenis zou bestaan uit acht eenheden en toelaten om
1.200 gevangenen op te sluiten. De totale kostprijs van Haren alleen, onderhandeld
via een "publiek-privaat samenwerkingscontract" dat loopt over een
periode van 25 jaar, wordt geschat op meer dan 3 miljard euro[8].
Deze kolossale som, die wordt verzwolgen in de muren van een gevangenis, is
vanzelfsprekend niet langer beschikbaar voor Justitie, die al chronisch onder-gefinancierd
is. Het bedrag is er evenmin nog om aan preventie of aan re-integratie van
gevangenen te doen.
Het is nu alom bekend dat de gevangenis catastrofale
effecten heeft. Ze veroorzaakt een breuk met de familie en de maatschappij en
zorgt niet voor opvolging of re-integratie. In België bedraagt de graad van
recidive zo’n 50[9].
Het cijfer getuigt van de rampzalige mislukking van de gevangenis als manier om
aan ‘recht’ te doen. Opsluiting zou mensen moeten afbrengen van misdaad, terwijl
men in de gevangenis vaak het vak kan leren.
De bouw van nieuwe gevangenissen, en die van de mega-gevangenis
van Brussel in het bijzonder, stelt ons voor een maatschappelijke keuze. De
gevangenissen zijn op de allereerste plaats gevangenissen voor de armen. Niet
omdat arme mensen meer misdaden plegen, maar omdat zij door het gehele
strafsysteem als eerste geviseerd worden. De vaststelling in het rapport 2016[10]
van het Observatoire international des prisons over België preekt boekdelen: "de meeste gevangenen hebben een lage sociaaleconomische
positie. De meesten hebben geen diploma. 30% is analfabeet, 45% heeft alleen een
getuigschrift van lager onderwijs[11].
Hun leven zit vaak vol met breuken vanaf hun eerste contact met de instellingen,
zowel op gezinsvlak, op school of op het werk ...[12]
". Terwijl miljarden worden opgeslokt door de gevangenissen van het
Masterplan, is de situatie er op het vlak van armoede en miserie in Brussel er
alleen maar op verslechterd – de acht Belgische gemeenten met het laagste
gemiddelde inkomen van het land bevinden zich nog steeds in Brussel - en er is
geen beleid te bespeuren dat deze trend zal ombuigen.
We hebben niet meer gevangenissen nodig, maar een samenlevingsproject
dat aan iedereen een volwaardige plaats biedt. Een project dat een einde maakt
aan de armoede en de solidariteit versterkt. In plaats van een zoveelste
"Masterplan voor de gevangenissen”, willen we een 'Masterplan voor rechtvaardigheid
en solidariteit" in staat om aan iedereen een toekomst te bieden.
Om deze redenen, roepen wij op tot een onmiddellijk
moratorium op de bouw van nieuwe gevangenissen in België. We roepen op tot de
organisatie van een Staten-Generaal van de burgers om de rampzalige pagina van het
gevangeniswezen definitief om te draaien.
[1] Voir les données de l’Institut national de criminalité
et criminaliste (INCC).
[2]
Soit 120 millions d’euros par ans en moyenne, ou
7% du budget annuel de la Justice en 2016, qui rapporté au PIB est l’un des
plus bas d’Europe.
[5]CAAP, Offre de services faite aux personnes détenues
dans les établissements pénitentiaires de Wallonie et de Bruxelles, 2013-2014.
[6]P. MARY, F. BATHOLEYNS, J. BEGHIN, « La prison en
Belgique : de l’institution totale aux droits des détenus ? », Déviance et
Société, 2006, vol. 30, n° 3, pp. 389 à 404.
[7] Zie de cijfers van het Nationaal Instituut voor Criminalistiek en
Criminologie (NICC) https://nicc.fgov.be/
[8] Een gemiddelde van 120 miljoen euro
per jaar, of 7% van het jaarbudget voor Justitie in 2016
[12] P.
MARY, F. BATHOLEYNS, J. BEGHIN, « La prison en Belgique : de l’institution
totale aux droits des détenus ? », Déviance et Société, 2006, vol. 30, n° 3,
pp. 389 à 404
Pas des murs, des ponts.
RépondreSupprimerUne lutte qui tient la route.
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