vendredi 8 février 2013

Grève des syndicats dans les prisons : les détenus sont-ils vraiment contents !?



par Nordin Benallal
 
C'est effarant d'entendre de la part d'un délégué syndical (David Froissart) dire à la télévision, que « les détenus soutiennent la grève ». Personnellement, je connais pas beaucoup de détenus qui sont d'accord (avec la grève) lorsqu'ils se voient interdits de visite, de préau, de douche, de téléphone ...

D'ailleurs, je ne comprends pas comment monsieur Froissart peut tenir de tels propos, surtout lorsque l'on sait que monsieur Froissart ne travaille pas dans le cellulaire, ce qui veut dire que monsieur Froissart n'est pas en contact direct avec les détenus. Dès lors, comment est-il possible de dire que certains détenus lui auraient dit, je le cite, << les détenus ne comprenaient pas pourquoi nous ne sommes pas sortis plus tôt>> ?



Cette grève n'est d'ailleurs même pas soutenue par l'ensemble du personnel pénitentiaire. En fait, l'ensemble du personnels est divisé en trois : Les paires, les impaires, et l'équipe de nuit.

Les impaires, eux, travaillent et essayent de prester leur journée comme d'habitude voir même plus que d'habitude pour compenser avec le '' je m'en foutisme '' des paires.

Des paires qui, eux, ont carrément fait preuve d'irresponsabilité, que l'on peut aisément qualifier d'abandon de poste.

Ils ont sans aucun état d'âme quitté leur poste sans se soucier une seconde des personnes ( détenus ) enfermées.

Laissant les détenus malades, dépressifs, etc. Livrés à eux-mêmes et dans le même temps laissant la famille des détenus dans l'angoisse et l'inquiétude constante.

La surpopulation est un phénomène recurrent qui doit être au plus vite résolu. Mais ce n'est pas en faisant des grèves sauvages que la solution sera trouvée.

Il est grand temps d'ouvrir les yeux et de commencer à libérer les détenus. Qui pour plus de la moitié est dans les temps et les conditions d'une libération conditionnelle.

Donc, le problème, ce n'est pas devant les portes d'une prison qu'il sera réglé, mais bien au ministère de la justice. Il faut au plus vite changer la politique de libération conditionnelle et d'octroi de congés pénitentiaires, sans cela les prisons vont inévitablement exploser, c'est juste une question de temps.






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