Monsieur le procureur,
Nous,
B.Yassine, B Youssef, E. Badr, D.Nejal,
Q. Nordin, A. Adil, A Nordine, I. Sofyane, M. Fared, T. Cedric, L.
Carlos, P. Youri, M. Akulayi, K. Toufik, C. Zohair, K. Deyan, H.
Bachir, H. El Mehdi, Z. Abdel, Q. Marvin, G. Christophe, C. Halim, M.
Rachid, S. Vahagn, Z. Karim,
suite à la paralysie d'une première
plainte collective de 18 détenus sous mains de la justice en date de
janvier 2014, à propos de détention indigne à la prison de Forest,
souhaiterions vous communiquer un
« rappel » et l'allongement d'une nouvelle liste de
plaignants de 25 autres personnes détenues, vu l'urgentissime des
violations que nous subissons au quotidien. Notamment l'usage de
violences dont nous sommes injustement victimes.
Notre première plainte collective
portait sur des « malversations financières, des actes de
cruautés, de barbarie et de coups et blessures volontaires, abus
d'autorité dans l'exercice de la fonction publique ». Les
faits : amplification des pratiques de violences (passage à
tabac de détenus, humiliations, injures, provocations..) sont les
attributs des agents à la prison de Forest...
A ce jour, nous 25 détenus (noms en
annexe) souhaiterions mettre en exergue le fait de « manque de
matricules d'agents en poste à Forest », qui volontairement
cachent le matricule (obligatoire) afin de donner une pérennité aux
tabassages orchestrés, ainsi qu'aux véritables mauvais traitements
physiques infligés aux détenus.
Cet anonymat des agents vise
volontairement aux pratiques de violences, tout en restant non
identifiables pour les victimes. Cela nous renvoie à une
administration dont les agents se moquent de la justice, du
législatif, du code de la déontologie et qui bafoue le droits de
ses citoyens... Très inquiétant !
Monsieur le procureur général,
nous souhaiterions solliciter
votre autorité afin de rappeler aux agents pénitentiaires les
obligations de la loi : « Les agents doivent être
identifiables ».
Nous persistons que le port du
matricule ferait cesser un nombre croissant de tabassages, ainsi
qu'aux victimes de poursuivre les auteurs de tortures, par voie de
procédures judiciaires qui condamnent ces pratiques.
Nous précisons que même les
élèves-stagiaires ne répondent aux exigences de la loi. Ils sont
conseillés par les aînés de ne pas se munir de leur matricule, un
processus arbitraire qui démontre que non seulement les dispositions
sont vides de sens, mais qu'un état d'esprit se perpétue à
l'autisme des réglementations en vigueur.
Nous souhaiterions faire poursuivre
notre préjudice auprès de votre service de justice, (au pire)
entamer une procédure par le biais du tribunal des référés.
Monsieur le procureur général,
nous souhaiterions que vous prenez acte
de notre plainte collective. Ce ne serait que légitime que la loi
et l'état de droit ne s'arrêtent pas aux portes des prisons.
Merci de pouvoir véritablement
entendre un premier collectif de 18 personnes et à ce jour 25
personnes détenus à la prison de Forest,dans des conditions de
détention qui vont à l'encontre de toutes les dispositions et plus
précisément du respect de la condition humaine.
Dans l'attente, monsieur le procureur,
nous rendons publique cette plainte collective et espérons votre
intervention pour que le port du matricule soit la conciliation du
respect des dispositions.
Nous vous prions d'agréer nos
salutations des plus distinguées,
Le collectif
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