Serge Challon :
"Vers une inconditionnelle liberté, un film que j’ai eu le plaisir d’écrire et réaliser avec Vartan Ohanian. Jean Marc Mahy est entré en prison à l’âge de dix sept ans et demi. Il en est sorti dix-neuf ans plus tard après un long séjour dans un autre monde, un monde parallèle, qui vit et respire à son propre rythme, avec ses propres lois. Un monde oublié par la communauté.
Un jour de septembre 2003 Jean Marc Mahy a franchi la porte de la prison de Namur pour ne plus jamais y retourner et il a continué son lent marathon vers la liberté pendant dix-ans, dehors, mais chaque jour occupé à parler de dedans, partout, et à tout le monde. Dire des choses qu’on n’a pas envie de dire avec des mots, et pourtant … Parler du droit à l’oubli en n’oubliant jamais. Il parle de lui, de son histoire, à ceux qui sont déjà à la lisière de la prison comme à ceux qui décideront de leur sort, pour les aider tous à choisir.
Ce film évoque le droit d’exister après avoir purgé la peine, de n’être jugé ensuite que pour ce que l’on est aujourd’hui, ici et maintenant.
Dehors Jean Marc Mahy a écrit une pièce avec Jean Michel Van Den Eeyden, metteur en scène et directeur du Théâtre de l’Ancre à Charleroi, pour raconter une partie de son histoire, probablement la plus dure, celle de l’isolement dans une prison du Grand Duché du Luxembourg, son titre est son programme, son obsession, son inquiétude quotidienne : Un homme debout. Mahy est resté debout malgré la prison.
Pendant les six derniers mois de sa libération conditionnelle les auteurs de ce film l’ont vu s’approcher avec inquiétude d’un 16 septembre, une date attendue depuis 29 ans, comme si elle n’existerait jamais, trop difficile à atteindre, trop belle pour lui. Ce documentaire ne refait pas le procès de cet homme condamné deux fois pour avoir provoqué la mort sans intention de la donner, ce n’est pas son objet, il propose la rencontre d’un homme et, à travers ses paroles, quelques questions… Serge Challon et Vartan Ohanian reconstituent un visage, comme un puzzle, malgré les pièces perdues et désormais manquantes."
"Vers une inconditionnelle liberté, un film que j’ai eu le plaisir d’écrire et réaliser avec Vartan Ohanian. Jean Marc Mahy est entré en prison à l’âge de dix sept ans et demi. Il en est sorti dix-neuf ans plus tard après un long séjour dans un autre monde, un monde parallèle, qui vit et respire à son propre rythme, avec ses propres lois. Un monde oublié par la communauté.
Un jour de septembre 2003 Jean Marc Mahy a franchi la porte de la prison de Namur pour ne plus jamais y retourner et il a continué son lent marathon vers la liberté pendant dix-ans, dehors, mais chaque jour occupé à parler de dedans, partout, et à tout le monde. Dire des choses qu’on n’a pas envie de dire avec des mots, et pourtant … Parler du droit à l’oubli en n’oubliant jamais. Il parle de lui, de son histoire, à ceux qui sont déjà à la lisière de la prison comme à ceux qui décideront de leur sort, pour les aider tous à choisir.
Ce film évoque le droit d’exister après avoir purgé la peine, de n’être jugé ensuite que pour ce que l’on est aujourd’hui, ici et maintenant.
Dehors Jean Marc Mahy a écrit une pièce avec Jean Michel Van Den Eeyden, metteur en scène et directeur du Théâtre de l’Ancre à Charleroi, pour raconter une partie de son histoire, probablement la plus dure, celle de l’isolement dans une prison du Grand Duché du Luxembourg, son titre est son programme, son obsession, son inquiétude quotidienne : Un homme debout. Mahy est resté debout malgré la prison.
Pendant les six derniers mois de sa libération conditionnelle les auteurs de ce film l’ont vu s’approcher avec inquiétude d’un 16 septembre, une date attendue depuis 29 ans, comme si elle n’existerait jamais, trop difficile à atteindre, trop belle pour lui. Ce documentaire ne refait pas le procès de cet homme condamné deux fois pour avoir provoqué la mort sans intention de la donner, ce n’est pas son objet, il propose la rencontre d’un homme et, à travers ses paroles, quelques questions… Serge Challon et Vartan Ohanian reconstituent un visage, comme un puzzle, malgré les pièces perdues et désormais manquantes."
(photo : Jean-Marc Mahy donne un cours à l'Institut Cardijn)
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