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Entré en prison à 17 ans et demi, il a passé près de 20 ans derrière les barreaux et 10 ans en libération conditionnelle. il raconte son parcours face aux jeunes et sur les planches, où il joue sa pièce. Eviter aux jeunes de connaître comme lui l’enfer de l’univers carcéral. C’est ce que l’on découvre dans ce documentaire réalisé par Serge Challon et Vartan Ohanian à ne pas manquer sur la Une le mercredi 16 décembre à 22h15.
Adolescent délinquant, Jean-Marc Mahy a plongé dans l’enfer carcéral à l’âge de dix-sept et demi. Pour avoir entraîné la mort de deux personnes, il a été condamné à perpétuité et passé 19 ans derrière les barreaux, dont trois ans en isolement total. Un long séjour dans un autre monde, un monde parallèle, qui vit et respire à son propre rythme, avec ses propres lois. Un monde oublié par la communauté.
Au bout de près 20 ans de détention, il a obtenu sa libération conditionnelle un jour de septembre 2003. Jean Marc Mahy a alors franchi la porte de la prison de Namur pour ne plus jamais y retourner. Il a continué son lent marathon vers la liberté pendant dix ans, dehors, mais chaque jour occupé à parler de dedans, partout, et à tout le monde. 10 années pendant lesquelles il est devenu éducateur et comédien. Son obsession: témoigner pour faire en sorte que les jeunes ne connaissent jamais son expérience et pour que les ex-détenus ne replongent pas une fois " sortis ". Sur scène, il joue " Un homme debout ", une pièce qu’il a coécrite avec Jean Michel van Den Eeyden, metteur en scène et directeur du Théâtre de l’Ancre à Charleroi, pour parler de son histoire. Il raconte la prison, les humiliations, l’isolement, la folie qui le guette et ces petits riens auxquels il s’accroche pour ne pas sombrer.
Les réalisateurs français Serge Challon et Vartan Ohanian ont découvert l’histoire de Jean-Marc par l’intermédiaire d’un policier de l’ancienne Brigade des Stups à Paris venu voir sa pièce. Leur film documentaire Vers une inconditionnelle liberté nous fait vivre les six derniers mois de sa liberté conditionnelle en nous emmenant dans son quotidien et au théâtre. Se dessine alors le portrait d’un " homme debout " qui nous parle du droit à exister après avoir payé sa dette à la Justice même si elle ne pourra jamais l’être à la société. Un véritable hymne à l’espoir et au dialogue qui fait particulièrement du bien par les temps qui courent.
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