mercredi 30 décembre 2020

“Les frites du naturiste” par Marcus, 20 janvier 2018

Prison de Dinant. 

Après un repas douteux, Jean décide que ce sera le dernier qu'il prendra dans cet établissement. Deux années effectuées sur vingt ans à faire, laisse peu de perspective pour la jeunesse. Pour les amitiés particulières dans ce lieu sordide, on repassera. Le lendemain , venu aux greffes du palais de justice pour y lire une nouvelle affaire, les coups se perdent , jean saute par une fenêtre et oublie de dire au revoir à l'escorte. " L'aventure " commence, d'abord je lui fournis de vrais papiers obtenus au hasard d'une rencontre, ensuite nous quittons le pays au plus vite, car, les photos diffusées au journal télévisé font froid dans le dos, même le bouledogue du voisin est plus sympa ! 

Je vous passe les étapes qui nous mènent à Sète , patrie de Brassens. Nous devons trouver un logement et c'est là, qu'à quelques kilomètres du village, nous découvrons un centre naturiste. Des gens se baladent à poil, on se croirait dans une publicité pour " Tefal " . Mon attention est alors attirée par un naturiste fermant sa caravane à clé. De loin, je le suis du regard, il se dirige vers une friture bondée, à voir son ventre, je me doute qu'il aime les boulets. La chance est avec nous, nous ne serons pas SDF . " J'en connais un qui va mal digérer ses boulets-frites. 

Après quelques jours, la fraîche (argent) commence à manquer. Je trouve quelqu'un qui, en Belgique est preneur pour la caravane. Sortant de l'autoroute, à Boire, pour " livrer ",je trouve malin de me garer sous un pont. Erreur fatale, les pandores sont là pour nous accueillir car, en contrôlant ma plaque, un signalement était rédigé à mon encontre pour effectuer une peine de trois mois de prison . 
Jean, qui lui n'est pas attaché, se dit prêt à mettre de l'ambiance dans ce commissariat de pacotille pour me libérer. Je le calme en lui disant que je n'en ai que pour quelques mois, que l'on se reverra. Je signale ensuite au commissaire que Jean doit reprendre son fils à la sortie de l'école, à quatre heures. 
Il me répond " ce n'est pas lui qui nous intéresse, c'est vous, lui peut repartir avec votre véhicule ". Le bluff a marché, il est tombé dans le panneau. Quelques semaines plus tard, j'ai droit à une visite à la prison, une visite dont je me serais bien passée ; le commissaire de Bassenge (il n'y a pas de commissariat à Boire) . Jean s'est fait épingler à Paris. 
L'heure des comptes a sonné. 

A+ Marcus 
PS; L'évasion du palais de justice de Dinant (Belgique), se situe dans les années 80. Quant à l'évadé, il s'agissait de Jean Pini (toujours à ce jour vivant). 

1 commentaire:

  1. Pour ce qui est de l'histoire du naturiste amateur de boulets-frites, tout est authentique sauf que l'Italien s'appelait Giancarlo. Il ne connaissait un seul mot d'italien, et préférait le nom de Jean. Lorsqu'il s'est fait épingler à Paris, il était avec mon véhicule d'où évidemment la visite du commissaire à la prison de Lantin. Il était furax du mauvais tour que je lui avais joué et est reparti en me disant que j'allais le payer très cher ! Le problème pour cet homme fut qu'il lui était impossible à trouver une infraction à la loi. Je me suis bien gardé depuis à éviter Boire ( Bassenge ).A+ Marcus

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