photo Marcel Mussen
Comme d'habitude, je prends de quoi
écrire, il faut que je me soulage.
Ce nœud à la gorge m'étouffe ;
espérer, encore espérer, mais espérer quoi ?
Et jusqu'à quand ?
Depuis trop d'années, je refuse le
passé, mais le futur me semble chargé des mêmes déceptions.
Ce matin, c'est différent.
Je n'ai jamais voulu perdre espoir,
mais là je ne peux plus me mentir.
Je n'attends plus rien. Je ne veux pas
de compréhension, je ne veux pas de pitié.
Mon cri de détresse, je ne veux pas
qu'il soit entendu, non, je ne le veux plus car
Il est sourd de communication, sombre
car étouffé par la lueur, il est libre de privation.
Toi qui m'entends,
Toi qui sais et qui vois, dis-moi :
qu'ai-je donc fais pour mériter cela ?
Depuis toute petite, je suis blessée,
mal d'être ce que je suis, et pourtant je ne peux me défaire des
miens.
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