retranscrit le 11 juin 21h.
Il gît à même le sol, j'avance vers
lui, on dirait qu'il est mort, je tremble, je dois chercher du
secours,
j'appelle et, bien sûr, tous ceux qui
sont présents accourent.
J'ai du mal à tout comprendre, mais je
sais que c'est l'overdose ; il s'est piqué ; à l'époque,
le terme « fix » correspondait au fait de s'administrer
l’héroïne de cette manière, je savais ce que c’était, mais,
aujourd'hui, il s'agit d'autre chose.
C'est un jour de semaine, je suis
formelle, ma mère travaille, je ne sais plus qui s'est chargé
d'appeler l'ambulance mais ils l'ont pris en voiture.
Un jeune du quartier m'a lancé : "je
sais pourquoi ils n'ont pas attendu l'ambulance. C'est pour qu'ils ne
sachent pas qu'il se drogue ».
C'est une aberration d'enfant puisqu'à
l’hôpital, ils sauront...
Je lui ai répondu : « C'est
pour le sauver qu'ils n'ont pas attendu ».
Le lendemain, je l'ai vu à l'école :
il était dans ma classe.
J'étais malade, sachant qu'à la
récré, ce serait le sujet de conversation.
Tant pis, j'aimais mon frère et
l´essentiel était qu'il soit sauvé, hors de danger.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire