Photo Marcel Mussen, mussen.photo@gmail. com
Pourrais-tu me dire,
toi, quel est le vrai sens de la vie ?
Pourrais-tu me faire
croire que quelque chose m'attend plus loin ?
Non, ni toi, ni tous
ces beaux parleurs, vous ne pourriez m'assurer qu'un jour meilleur
m'est accordé.
Je n'ai pas besoin
de pitié et à travers mes barreaux et l'injustice de ce monde,
j'avais gardé l'espoir de quitter enfin ce trou noir.
Je m'adresse à toi,
car comme toi j'ai essayé, tenté d'aider ou de persuader autrui que
l'avenir peut être réussi avec fruit tant que l'on s'y donne.
Mais aujourd'hui, à
l'instant où je t’écris, ces paroles, que je vide comme un puits
d'eau sale,
Je réalise qu'il
n'y a plus que des sermons, des promesses que personne ne respecte.
Alors dis-moi, toi,
à quoi bon se parjurer tout en sachant que l'humain est traître
dans tous les sens du terme.
Excuse ma rage si tu
le peux, autrement qu'est ce que cela pourrait changer ?
Je ne t'accuse de
rien, comme je te l'expliquais, c'est un peu en toi que je me
retrouve.
Je m'accuse à
travers toi, de ne pas avoir été capable de rester celle que
j’étais.
Un jour viendra où
tu comprendras ces paroles sourdes d'optimisme et que rien n'est
jamais comme on a cru le vivre.
17 février 1990.
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